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Artistes – Haaku Photographie
Intramuros : Le projet

Intramuros : Le projet

Il y a (déjà) 8 ans de ça, mon ami de longue date Le Jules et moi-même clôturions un projet créatif et photographique commun de longue haleine. Nous avions décidé de le nommer “Intramuros, le thème du projet s’axant sur la vie quotidienne de tout un chacun, se passant entre les quatre murs de nos domiciles, mais transposée dans la rue.

Intramuros : La génèse

Dans le courant de l’année 2010, des amis du Bugey ayant un groupe de hip-hop, le Paté Crou, me sollicite pour venir faire les photos de leur communication et de leur futur album. Leur univers est riche et décalé, le projet me motive beaucoup dès son commencement. On se retrouve donc une belle journée de printemps du côté d’Ambérieu-en-Bugey, dans l’idée d’aller sur plusieurs sites faire les photos.

A un moment on se retrouve derrière la Centrale Nucléaire du Bugey, il y avait des palmiers à cet endroit, ce qui inspirait particulièrement les copains. A un moment, avec Réchaud, l’un des membre du groupe, on décide de le mettre en scène avec sa tenue (une robe de chambre) et un aspirateur, avec la centrale en décors de fond. La séance se termine, je traite les photos, tout le monde est content. Puis les images rejoignent les archives…

… Jusqu’au début de l’année 2012. J’étais avec mon vieil ami Julien, lui aussi passionné de photographie (Le Jules Photographie). On buvait l’apéro, discutant de choses et d’autres, nous montrant les images qu’on avait produit. A un moment on tombe sur cette fameuse image de Réchaud passant l’aspirateur derrière la centrale nucléaire. Julien bloque sur l’image, puis me suggère que ça pourrait faire une base intéressante pour une série de photos, à savoir la vie de tous les jours, mais transposée à l’extérieur, ou dans des lieux qui n’ont aucun lien.
L’idée qu’il propose me séduit beaucoup, en y réfléchissant un peu je me dit que ce serait intéressant de faire ce projet avec lui, nos univers et nos approches de la photo étant très différents, ce serait génial de collaborer et de confronter nos visions.
Bingo, on est tous les deux chauds comme des baraques à frites, c’est le départ d’une belle aventure!

Intramuros : La mise en route

La première étape du projet Intramuros fût de dégager les thématiques qui nous serviraient de base pour nos photos. En effet, il y a beaucoup d’actions et d’activités qui se passent entre les murs de nos maisons, allant de la vaisselle ou l’aspirateur, en passant par des choses plus personnelles et intimes, comme se faire un câlin ou prendre une douche. La grosse difficulté du projet, à mon sens, était de réussir à créer des images en milieu urbain qui ne donnent pas l’impression qu’on photographie des sans abris.
Après divers brainstormings et échanges, environ 24 thèmes exploitables sont ressortis.

La seconde étape décida de la façon dont on allait procéder pour les prises de vue. Une idée fit son chemin, consistant à se partager les thèmes. Chaque thème choisi par Julien ou moi-même nécessiterait de repérer un lieu dans la ville de Lyon pouvant lui être adapté. Un thème, un lieu.
Petit challenge supplémentaire, le photographe dont ce n’est pas le thème ne connaitrait ni le lieu ni l’idée de photo choisis à l’avance par l’autre, ce qui l’obligerait à improviser totalement sur le moment.

Intramuros : le shooting

Les différentes phases de shooting que l’on a effectué sur le projet ont amené leur lot de surprises et de remises en question. Lors de la première session par exemple, je me suis vite rendu compte que ma démarche photographique, à savoir prendre des photos sur le vif et improviser sur le moment trouvaient vite leurs limites sur un projet tel que celui-ci. Bien-entendu je devais improviser quand on était sur les thèmes et les lieux que Julien avait choisi, mais j’ai compris à ce moment-là que mes propres thèmes méritaient une meilleure réflexion, que ce soit pour la séance photo ou le post-traitement des images.
En même temps, c’était ma première approche de ce genre d’images, j’avais beaucoup à apprendre!
Le côté technique a été compliqué pour moi aussi. N’ayant à cette époque jamais utilisé de flashs, j’ai eu quelques prises compliquées à réaliser, et je me rends compte aujourd’hui que j’aurais pu produire quelque chose d’encore plus esthétique visuellement parlant sur certaines images. Je n’ai toutefois pas de regrets, le rendu est déjà suffisamment qualitatif comme ça.

Les séances en elles-même ont beaucoup attiré la curiosité des lyonnais qui passaient par là. En effet, croiser un mec en peignoir et claquettes qui passe la serpillère sur la Place des Terreaux, ou un autre qui prend un bain moussant dans une fontaine à proximité de l’Église Saint-Nizier, ça attire autant le regard que ça interroge. On a eu droit à notre lot de regards amusés, de blagues et de discussions sur notre projet.

Quand nous avons fait le shooting en version “pirate” sur le thème du jeu entre amis, dans le tout nouveau tunnel piétons de la Croix Rousse, on s’est fait une petite peur. Nous n’avions aucune autorisation, et le fait d’avoir une table, des chaises, lampes, etc… n’est pas passé inaperçu pour les vigiles qui surveillaient le tunnel. Au bout de 10 minutes, toutes les lumières du tunnel se sont allumées et on a vu les gardiens arriver en catastrophe. Ils ont constaté qu’il n’y avait pas d’accident, étant plutôt soulagés que ce ne soit pas le cas. On leur a expliqué notre projet et ce qu’on faisait là, ça les a bien fait rire, et ils ont finalement éteint les lumières et géré la circulation des vélos dans le tunnel le temps qu’on finisse nos photos. Trop sympas!

Il y a aussi ces touristes japonaises qui ont bien bloqué sur notre ami qui mimait une personne assise sur des toilettes dans une rue de Saint Jean. Elles ont eu des photos atypiques de cette journée pour le coup.

Je terminerai les anecdotes sur une note élégante, à savoir la douche dans les toilettes publiques de la Croix Rousse, en plein pendant le marché de producteurs. A un moment une personne âgée est venue pisser à côté de notre ami, sans réellement se rendre compte que nous étions là. Une situation qui nous a bien fait rigoler!

Conclusion

Pour conclure cette première partie, je peux affirmer que ce projet m’a pas mal bousculé. Il m’a fait sortir de ma zone de confort et m’a apporté une expérience inédite, me donnant envie de me lancer sur d’autres projets de ce genre. Chose que, pour diverses raisons je n’ai pas encore réitéré, soit dit en passant!  😆

La collaboration avec Julien a été très intéressante à bien des niveaux. De l’entraide, du challenge, du fun. C’est également un ami de très longue date, c’était génial de partager cette émulation avec lui. On s’est bien sentis soutenus par toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à ce projet. Ils ont amené avec eux leurs idées, leur bonne humeur. Nous avons pu réaliser cet ambitieux projet et vivre ces moment uniques et privilégiés grâce à eux. Je les remercie encore une fois pour ça!

Dans la seconde partie de ce focus sur le projet Intramuros, nous aborderons le traitement apporté aux images, puis les étapes suivantes qu’ont été le financement , les tirages, et enfin les expositions.

making off intramuros projet Haaku
Festival Flocons d’Art

Festival Flocons d’Art

Au fin fond de la Maurienne, dans 3 stations de ski nommées Val Cenis, Lanslebourg et Termignon à lieu depuis maintenant 6 ans un festival mêlant théâtre, musique et arts de rue : Les Flocons d’Art.
J’ai eu le plaisir de pouvoir m’y rendre cette année et le couvrir en partie, voici le petit billet que je lui dédie.

Depuis 3 ans maintenant j’ai réalisé divers supports visuels pour ce festival par l’intermédiaire de Marion, la créatrice de la Compagnie du Vieil’Art. Chaque année l’envie ne me manquait pas d’aller y faire un peu de bénévolat et couvrir l’évènement, mais à chaque fois je n’avais pas de dispos pour pouvoir m’y rendre. Cette année, ô miracle, j’ai eu un peu de temps pour m’y consacrer. Pas toute la semaine malheureusement, la date de fin du festival coïncidant avec mon premier mariage de la saison… mais ne faisons pas la fine bouche, j’ai pu enfin photographier ce super festival !

J’y ai donc passé un peu plus de 3 jours, journées rythmées par de joyeuses bandes d’artistes. Tout d’abord Murène, fanfare bien décalée ; Choro Faceiro, groupe inspiré de la musique brésilienne du début du 20è siècle ; Bouskidou, dont la spécialité est la zique pour les mômes ;  L’homme oiseau et son chimène orchestra, une parenthèse poétique et bien décalée brillamment interprétée ;  la Boite à Ballet, performance d’une ballerine enfermée dans une grosse bulle transparente ; Les Frères Quinté Plus et leur reprises hilarantes et pour finir, La Nudité du Roi, une fable potagère originale et très bien jouée.

Je ne peux que vous conseiller ce festival ! J’y ai rencontré des gens supers sympas, vécu de bons moments d’échange et de partage. J’y ai découvert des spectacles de grande qualité et une réelle volonté de faire plaisir aux spectateurs. Je n’ai pas arrêté de mitrailler d’ailleurs, un vrai plaisir que j’espère avoir l’occasion de revivre un jour, et en entier cette fois !^^

Vous pourrez découvrir juste dessous un best of des photos que j’ai pu y faire. Pour ceux qui en veulent plus, vous pouvez consulter la totalité des images sur ce lien. 😉

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La genèse d’une affiche…

La genèse d’une affiche…

Il y a quelques temps de cela un musicien originaire du Bugey, copain de longue date m’appelle pour me parler d’un nouveau projet. Il vient de monter une fanfare avec trois autres musiciens, projet sortant de l’ordinaire avec une identité de groupe bien marquée : les Pirates !  Leur nom : “La Fanfirate du Cap’tain Burns“.
Leur principal besoin est la création d’outils de promotion (photos, identité visuelle, affiche). Très vite le projet me parle, des idées me viennent, la date pour le shooting est fixée. Je développerai ici la genèse de cette affiche, étape par étape jusqu’au résultat final !

Le shoot photo

La première chose à discuter est le choix d’un lieu où faire la séance. Il faut avouer que la région Rhône-Alpes n’est pas vraiment une destination maritime des plus reconnues, on ne peut donc pas miser sur l’océan. Après réflexion, notre choix s’arrête sur un lieu atypique suggéré par l’un des musiciens de la bande : une piste cyclable le long du Rhône dans la Vallée Bleue, bordée par divers canots en bois posés en vrac, dans les arbres entre autres. Un lieu sortant de l’ordinaire pour une fanfare sortant de l’ordinaire, ça me plait ! Le rendez-vous est fixé pour un matin de novembre, avec le soleil tant qu’à faire !

Merci à mon assistante pour les images ^^

Arrive enfin le jour du shooting. Le ciel est gris, uniforme, avec une tendance aux averses. Pour le soleil, on repassera !! Tant pis, on le tente quand même ! Une fois arrivé sur le site, pas de pluie, on effectue un repérage sommaire, le lieu est inspirant. Le matos déchargé je monte un modeleur sur le flash, décide d’un premier endroit pour une mise en scène, et c’est parti !  Je dois dire que j’apprécie beaucoup le parti pris de La Fanfirate, à savoir que chacun des protagonistes entre dans la peau d’un personnage, avec pour chacun un caractère bien à lui. Ça rend les choses plus amusantes, laisse une place au jeu et à l’imaginaire. Ça tombe bien car ça colle avec ma personnalité. Après 2 bonnes heures de travail, la pluie entre dans la partie, la poisse… mais par chance, on travaillait à ce moment sur le portrait de chacun des personnage. Un fond identique, une lumière déjà posée, m’ont permis de finir in extrémis avant d’être trempés ! C’est certain que c’est pas une séance estivale sous les cocotiers, mais la matière est là. Maintenant, place à la partie graphique !
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Le logo

Le logo est une chose parmi les plus importantes de l’identité visuelle d’un groupe de musique. Il fait partie intégrante de sa propre identité et le suit souvent une partie de sa vie. Il est donc important qu’il s’intègre bien à leur genre et soit impactant.
La référence que m’ont citée directement les musiciens est “Pirate des Caraïbes”… En même temps il n’y a pas un million de références dans le style. La première phase de création passe par la recherche de typographies collant au thème. Recherche généralement longue. Se dégagent quelques typos intéressantes. Après quelques essais de mise en forme, il m’apparait évident qu’il manque un artifice graphique. Qui dit pirate dit tête de mort. Je commence diverses recherches de visuels pouvant coller au logo, que je travaille pour une bonne intégration de l’image au texte.

Premier envoi aux artistes. Une typo leur plait bien. Ils valident l’idée de la tête de mort, mais (il y en a toujours un) il l’imagineraient plus “funky”. Je retravaille alors plusieurs pistes avec de nouveaux essais de typos, et d’autres essais de cranes plus cartoon, qui donnent un aspect plus ludique au logo. Essai transformé, une des propositions l’emporte à l’unanimité !

L’affiche

Vient enfin le gros du morceau : la création de l’affiche. Au vu du thème, l’orientation du style visuel est plutôt évidente. Néanmoins le travail de développement graphique reste une longue quête d’idées et de mise en forme.
Je décide de partir sur un fond typé carte au trésor, couleur parchemin, sur lequel je commence à intégrer la photo choisie pour l’affiche. Premier dilemme, l’intégration de cette photo telle quelle (avec un fond nature très chargé)… ou ne garder que les personnages… les deux solutions rendent l’affiche un peu trop “cheap” à mon goût. Comment empêcher ce fond lourd mais essentiel de noyer les personnages ?
Ma solution sera de garder les personnages en couleur avec un travail sur leur rendu, en plus d’une désaturation du fond nature, qui se lie maintenant avec la couleur du parchemin. Un choix pertinent car les personnages sont enfin mis en valeur. Je place alors le logo (pas encore défini à ce moment) auquel je décide d’intégrer un dégradé. D’un rouge similaire à la veste du capitaine vers un rouge à tendance noire.
Je créé ensuite un second visuel un peu plus dans l’esprit d’une affiche de cinéma, intégrant le portrait de chaque personnage en haut, le logo au centre et un autre visuel des protagonistes regroupés en plan large dans la partie basse.
Le retour sur les visuels est très positif. On la tient !! L’affiche choisie sera la première, avec le logo qu’ils ont validé entre temps (celui de la deuxième).

En conclusion

La création d’une affiche peut parfois être longue quand on part de zéro, car elle induit une réflexion et un travail de création d’identité visuelle. Par chance cette fois-ci je n’ai pas eu à trop tâtonner car le thème était déjà très bien défini. Dans tous les cas il est très important d’avoir en tête lors d’une création comme celle-ci de bien coller aux besoins du client, de créer un visuel qui soit aussi qualitatif que lisible, en plus d’être attrayant. J’espère que vous saurez mieux comprendre et apprécier le travail effectué, et si jamais vous avez besoin de ce genre de support, n’hésitez pas à me contacter ! 😉

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